Prof. Dr. Liliana Gómez

Liliana Gómez a étudié la philosophie et l'architecture à Berlin et à Paris. Elle a obtenu son doctorat à l'Université libre de Berlin avec une thèse sur la modernité en Amérique latine et son habilitation avec une étude sur la théorie et l'histoire des archives photographiques à l'Université de Zurich. En tant qu'enseignante et chercheuse invitée, elle a notamment travaillé à l'Université de Columbia, à l'Université de Harvard, à la NYU, à l'Universidad del Rosario Bogotá et à l'Institut oriental de Beyrouth. De 2017 à 2021, elle a été professeure boursière du FNS à l'Institut d'histoire de l'art de l'Université de Zurich et dirige depuis lors le projet de recherche du FNS "Contested Amnesia and Dissonant Narratives in the Global South" (Fonds national suisse). Ses recherches portent sur la théorie de la littérature, de la culture et des médias contemporains, la théorie et l'histoire de la modernité dans un contexte global, la théorie et l'histoire de l'archive, l'esthétique et les études postcoloniales, les memory studies, la littérature, l'art et les droits de l'homme, les cultures visuelles et les environmental humanities.

Depuis août 2021, elle est professeur d'art et de société à l'université de Kassel, avec une deuxième affiliation à l'école supérieure d'art de Kassel et à l'institut documenta. Depuis juin 2023, elle est directrice du CELA (Centro de Estudios Latinoamericanos) de l'université de Kassel et membre du conseil d'administration du CALAS Centro Regional Andes (Maria Sibylla Merian Center for Advanced Latin American Studies). Depuis 2024, elle est rédactrice en chef du Journal of Latin American and Latinx Visual Culture.

Elle prépare actuellement deux publications sur "Arts and Extractivism in the Global Present" (Routledge) et "Eco-operations" (diaphanes/Think Art). Ces deux projets explorent les approches critiques et curatoriales dans l'art contemporain des pratiques extractivistes et de leurs différents contextes discursifs, esthétiques et épistémiques, et discutent des épistémologies locales et des connaissances incarnées sur les relations humaines et non humaines - guidées par une compréhension décoloniale - dans le but de stimuler la réflexion sur les conceptions alternatives d'un monde post-humain et ses historiographies possibles.